Réunion du Comité directeur du Conseil des communes et régions d’Europe à Prague

Sous le thème « Façonner l'avenir de la gouvernance locale et régionale à Prague », le Comité directeur du Conseil des communes et régions d’Europe (CCRE) s’est réuni dans la capitale tchèque les 6 et 7 décembre 2023. Le Luxembourg y a été représenté par les délégué(e)s Raymonde Conter-Klein, Marie-Paule Engel-Lenertz et Louis Oberhag.

Après les allocutions d'ouverture de Gunn Marit Helgesen, présidente du CCRE, de Richard Vereš, vice-président du CCRE et membre exécutif de l’Union des villes et municipalités de la république thèque (SMO ČR) ainsi que de Bohuslav Svoboda, maire de Prague et président honoraire de la SMO ČR, les membres du Comité directeur se sont penchés sur un certain nombre de sujets statutaires, comme notamment le budget et les contributions des organisations membres.

Ensuite, les dirigeants politiques de la plus grande association de collectivités locales d’Europe ont eu l’occasion de s’informer sur les activités du CCRE pendant l’année 2023 et de discuter sa vision à l’horizon 2030.

Parmi les sujets politiques figurant à l’ordre du jour, il convient de mentionner l’adoption de prises de position sur l’avenir de la politique de cohésion de l’Union européenne et sur la 28e Conférence des Parties sur le Climat (COP 28), ainsi que la présentation d’un rapport et de recommandations sur le rôle des gouvernements locaux et régionaux dans la mise en œuvre des politiques énergétiques et climatiques.

Les travaux de la première journée de réunion ont été dominés par les discussions et l’adoption d’un document intitulé "La Déclaration de Prague : plus de confiance et de voix pour les gouvernements locaux et régionaux" (téléchargeable ci-dessous). Cet acte politique majeur souligne le rôle essentiel que jouent les gouvernements locaux et régionaux face aux défis redoutables auxquels sont confrontées nos municipalités et régions.

Quelques mois avant les prochaines élections européennes, "La Déclaration de Prague" envoie un message clair sur la nécessité impérative d'une voix plus forte et d'un partenariat plus vigoureux entre l'Union européenne, les gouvernements nationaux et les collectivités territoriales. Elle appelle à une participation plus active et à une consultation continue de ces dernières tout au long du processus d'élaboration des politiques.

Cette déclaration s’entend comme de feuille de route pour autonomiser les gouvernements locaux et régionaux afin qu'ils puissent remplir efficacement leurs responsabilités envers les citoyens, mettant en avant leur rôle stratégique dans la mise en œuvre des politiques européennes et nationales. C'est ainsi seulement qu'il sera possible d'atteindre les objectifs communs de durabilité climatique et sociale, de préserver notre planète pour les générations futures et d'assurer la prospérité et le bien-être des citoyens de nos villes, municipalités et régions.

La deuxième journée de réunion, le 7 décembre, a été marquée par deux débats politiques.

D’abord, sous le thème "Associer le pacte vert européen et la démocratie : Quel chemin pour le niveau local ?", les participants ont abordé la transition démocratique et inclusive vers un avenir vert. La présentation des conclusions de l'étude d'Italo Colantone, professeur associé à l'Université Bocconi, a été suivie d'une table ronde sur la manière de réaliser la transition verte tout en tenant compte des besoins spécifiques de différents territoires.

Le deuxième débat était intitulé « Impulser l'avenir : Guider les politiques climatiques et énergétiques de l'Europe à travers les régions et les municipalités - Gouvernance multi-niveaux, politiques exemplaires et dynamique financière". Les participants ont discuté la décentralisation des politiques vertes avec des personnalités éminentes de la Commission européenne, des gouvernements locaux et régionaux, de la recherche sur les politiques énergétiques et des parties prenantes.

Fondé en 1951, le Conseil des communes et régions d’Europe rassemble 60 associations de collectivités territoriales de 40 pays européens. Le comité directeur est son organe politique principal, qui se réunit deux fois par an. Le Luxembourg y dispose de trois sièges.